Archives dans juin 2022

Rêves brisés


Un jour j’ai pleuré…
à chaudes larmes.

Je venais de voir mes rêves se briser en éclats.
Je ne serai JAMAIS MÉDECIN.

Du moins c’est ainsi que dans ma tête tant de choses défilaient à cet instant là…
… il y’a plus de 10 ans

La scène se déroule dans la capitale d’un pays d’Afrique centrale : le Cameroun

Cela fait plus d’une heure que je suis figé devant le panneau d’affichage sur l’un des murs de cette école de médecine de Yaoundé.
C’est la seule école de médecine du pays.
Sous la chaleur tonitruante de ce mois d’été, mes yeux parcourent la feuille des résultats, lisant les noms des étudiants sélectionnés.
De haut en bas, de gauche à droite, de bas en haut en boucle inlassablement.. espérant y voir inscrit mon nom.
Mais …
Queneni

Je ne trouve pas mon nom affiché.
Je n’ai pas été accepté au concours d’entrée en médecine.
Ai-je mal répondu aux questions?
Ai-je oublié de rendre ma copie à temps ?
Ai-je confondu certaines sections avec d’autres ?

Toutes ces réflexions se mêlent en cacophonie dans mon esprit, associés à des sentiments très amers :
Tristesse, frustration, colère, honte .

Honte d’avoir échoué
Que vais-je dire à mes parents ?

J’ai toujours voulu faire médecine.
Ceci est un rêve d’enfant depuis l’âge de 12 ans.
J’en parle d’ailleurs dans mon premier roman : « Soigner les mots » dans le chapitre : Ces blessures qui nous inspirent !

Ayant obtenu mon baccalauréat qui signe la fin des études secondaires, je m’étais inscris à ce prestigieux concours avec la certitude que c’est ici que j’apprendrais les rudiments de ce métier fascinant.
Ici au CUSS, à Yaoundé, au Cameroun, en Afrique centrale.

Quelle déception à l’annonce des résultats.
Surtout pour ce jeune de 17 ans, à peine pubère, un adolescent discret qui avait terminé sa scolarité au collège Libermann à Douala (Cameroun), après avoir parcouru différents établissements scolaires dans le pays, les uns aux salles de classes aussi bondées que les autres… parfois jusque 80 élèves par classe.

C’est ainsi qu’un beau jour, alors que j’étais en classe de 4è au collège Bénédicte, de retour d’école je vais vers mon père et lui confie ceci:
— Papa, je n’en peux plus de ce vacarme c’est super difficile de bien étudier dans cette école.

Je suppliais alors mon père de tout faire pour me changer d’établissement afin de pouvoir optimiser mes chances de succès dans un environnement plus émulant.

C’est ainsi que je postulais et j’étais sélectionné au collège Libermann en classe de seconde.
C’était un établissement respectable de Douala, la capitale économique du Cameroun.
J’étais émerveillé par la propreté des lieux, la rigueur de l’éducation, la discipline exemplaire, les effectifs dans raisonnables dans chaque classe.
Un régal pour l’apprentissage.

J’y étudiais jusqu’à la classe de terminale C et passait mon baccalauréat avec succès m’autorisant ainsi à déposer mon dossier pour le concours du CUSS.

Hélas en voyant ce tableau d’affichage exempt de mon nom, je m’étais dit : est ce que tout ce processus en avait valu la peine.
Tant de sacrifices des parents pour financer une école privée secondaire et aucun succès à la clé.

Le cœur gros, je retourne au domicile familial à Douala et j’annonce la terrible nouvelle à ma famille.
C’est alors que mon père me console et me confie quelque chose assez grave.
Il avait été approché par le réseau et il n’avait pas cédé à leurs propositions.

Le RÉSEAU c’est le terme qu’utilisent les connaisseurs pour parler d’un circuit de corruption qui règne et permet ostensiblement le favoritisme dans les grandes écoles au Cameroun, dans la fonction publique, dans les marchés publics etc…

On entends alors ci et là.
As-tu le réseau ?
Connais-tu le réseau ?
Tu veux le réseau ?

Il s’agit bien évidemment d’un système de corruption dans lequel il faut débourser de grosses sommes d’argent afin de pouvoir se frayer un chemin vers ses rêves, vers ses ambitions et ceci sans aucune garantie de succès .

Mon père avait été approché par le réseau et il avait refusé de céder à leurs propositions.
En effet, son intégrité morale l’en avait empêché.

Cette confidence m’avait beaucoup apaisé et c’est le cœur léger que ce soir là nous réfléchissons à un plan B.
J’ignorais à cet instant que je vivrai bientôt un exil comme de milliers de jeunes médecins africains : l’exil médical …

… à suivre

Le deuxième roman du doc en production ( L’EXIL MÉDICAL )

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*** Ne laissez personne ni aucun système briser vos rêves ***

Osez jeunesse !

📕Osez jeunesse !

Il y a quelques mois j’ai reçu un courriel d’une jeune #étudiante qui m’écrivait en m’expliquant qu’elle voudrait découvrir la #recherche pédiatrique au sein de mon laboratoire #jantchoulab
Elle m’expliquait alors qu’elle venait de commencer ses études de #médecine à l’université McGill University

C’était une candidature spontanée d’une personne que je ne connaissais pas et qui ne me connaissait pas.
Elle venait de l’’université McGill très loin de mon université d’affiliation: Université de Montréal

✅Depuis notre entrevue elle a embarqué au sein du laboratoire et a rejoint d’autres #étudiants qui ensemble travaillent sur un projet de recherche clinique concernant les #pancréatites aiguës chez l’enfant.

Cette trajectoire c’est un exemple que les #jeunes devraient adopter .
Ne pas avoir peur d’OSER.
✅Oser frapper aux la porte et demander.
➡️ Certaines portes resteront fermées.
➡️ Quelques unes seront à peine entrouvertes.
➡️ Plusieurs seront grandement ouvertes.

Dans le cadre de notre émission dominicale sur le thème
« comment concilier la médecine et la recherche » nous allons à la rencontre de Catherine qui nous parlera de son parcours depuis le CEGEP jusqu’à la faculté de #médecine et de ses premiers pas dans la recherche médicale.

🤗Au sein du laboratoire #jantchoulab nous cultivons dans cette pépinière l’art et la passion pour la recherche afin de donner à ces chercheurs en herbe des outils pour bâtir les ponts d’une génération de futurs chercheurs pour un Québec en santé.

🗓Rendez-vous ce dimanche 12 juin 2022 à 13h pour notre messe scientifique dominicale.

« On n’est jamais trop jeune pour demander »

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